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 Le voile de la nuit

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AuteurMessage
Argawaen
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Argawaen


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Date d'inscription : 13/02/2009

Le voile de la nuit Empty
MessageSujet: Le voile de la nuit   Le voile de la nuit Icon_minitimeMar 30 Juin - 1:48

[HRP]Coucou tout le monde.. La plupart voire la quasi totalité ne me connaissent pas, mais c'est pas grave geek
Je m'incruste l'air de rien, hein.. Very Happy

En espérant ne pas déranger.. Smile[/Hrp]



Chapitre I




La vie est courte, il est important d'en profiter...Ma plume est hésitante mais je n'ai pas honte de ma vie, pas honte de ce que j'ai accompli, pas honte de ce que je savais faire, j'étais fait pour ça.
Voilà des mois que j'ai commencé ce livre... Puisse-t-il être lu par les bonnes personnes.

Je n'ai que peu de souvenirs de ma vie jusqu'à mes cinq ans. J'habitais à l'époque une petite ferme, à l'ouest d'Emvald. Les rumeurs sur la beauté de cette cité allaient bon train. Ses tours défiant l'horizon étaient connues dans tout le royaume. Je ne m'y étais jamais rendu, ma mère me disait trop jeune. J'étais d'ailleurs trop jeune pour aller ne serait-ce qu'au village le plus proche. Notre exploitation était des plus modeste, et père avait bien du mal à y faire pousser quoi que ce soit. Les superstitieux du coin disaient cette terre maudite... Nul ne le justifiait.

Je dis que mon père ne parvenait pas à rendre cette terre fertile, je dois plutôt parler de ma mère... C'est elle qui s'occupait des champs avec son frère et ma tante. Mon père était lui, toujours en déplacement... Le petit enfant que j'étais s'inquiétait sans cesse, les routes n'étaient pas sûres. Je n'étais d'ailleurs pas le seul, souvent, ma mère scrutait l'horizon, dans l'espoir d'apercevoir la silhouette de mon père. Il était marchand... Je ne savais toutefois pas ce qu'il vendait. Je n'ai essayé qu'une fois de soulever le drap sale qui recouvrait sa charrette et dissimulait la cargaison. Il n'a jamais frappé aussi fort.
Mon père est de nature calme mais n'a jamais hésité à me corriger. Il était étonnement fort pour un homme de son gabarit. Il n'était pas grand, mais son regard et sa voix toujours mesurée pouvait réduire au silence n'importe lequel des plus braves du royaume.

Les journées, été comme hiver étaient longues pour moi... Je m'ennuyais sans cesse, personne ne pouvait jouer avec moi... Même si il y avait eut d'autres enfants à pouvoir s'amuser dans les champs avec moi, père ne l'aurait jamais permis. Il me disait souvent:

«Tu as bien mieux à faire, fils. Tom ne revient que la semaine prochaine mais tu peux et tu dois travailler ce que je t'ai enseigné. Entraîne toi à maitriser ton souffle, comprend ce qui t'entoure, comprend les éléments et cale ta respiration sur la leur. Parfais la maitrise de ton corps, et allège chacun de tes mouvements. Ne sois que plume et légèreté, ne subit plus le vent, soit le, fils.
-Je ne veux pas travailler! Je ne veux que courir, manger les fruits de la forêt et m'amuser avec les autres du village! Je n'aime pas travailler! Les mouvements que tu m'as appris ne m'amusent pas et réveillent sans cesse des douleurs dans mes bras et mes cuisses.
-Il suffit, Jehan! Comment oses-tu me tenir tête? Travaille et cesse de te plaindre et de te lamenter. Je n'ai pas de temps à consacrer à de telles sottises! Quelle folie nous a frappés de te garder lorsque nous t'avons vu naître?! »

Ses traits étaient durs, de telles paroles ébranlaient grandement mon âme. Le visage de mon père se radouci lorsque les premières larmes perlèrent au coin de mes yeux

« Exerce-toi, jeune insouciant, c'est important... Je n'ignore pas que ces exercices font souffrir tes muscles mais tu n'as qu'à les détendre, les relâcher . Tes mouvements ne doivent être qu'harmonie, souviens t'en...
Tu n'auras qu'à boire une infusion d'écorce de saule blanc... Elle n'a certes pas bon goût mais est néanmoins parfaite pour soulager les douleurs.
»

Travailler, sans cesse travailler... Mais pour quelles raisons? A chaque fois que je lui posais la question, il feignait de ne pas entendre. J'avais cinq ans! Pourquoi me faire apprendre tant de choses? Pourquoi m'enseigner à me déplacer silencieusement, à profiter de l'ombre, à contrôler ma respiration, à réguler ma nervosité... Pourquoi? Ne pouvais-je tout simplement pas vivre chaque journée par le jeu, manger le soir, caresser le chien et aller me coucher afin de recommencer une journée semblable le lendemain? Que d'incompréhensions pour un gamin de mon âge...

Je me conformais néanmoins à ses ordres. J'exécutais ces gestes si importants à ses yeux, si stupides aux miens. Au sommet de cette colline, sous le ciel assombri, je tentais de me faire allié du vent. Les jambes fléchies, presque accroupi, je marchais lentement, me plaquait au sol, me relevais souplement, roulais et me relever encore sans même que le bruit de l'herbe ne me trahisse. J'avais cinq ans, j'étais pourtant aussi discret que le peureux loup des montagnes...

Parfois père venait voir la manière dont je m'entraînais... Mes sens que je croyais aguerris ne me prévenaient jamais de son approche. Je pouvais entendre ma mère approcher à des dizaines de mètres tandis que je ne me rendais compte de la présence de mon père que lorsqu'il était à deux pas de moi. Il m'observait intensément, il m'était difficile de savoir ce qu'il pensait, mon père était quelqu'un de difficile à lire.

Tandis que j'effectuai une énième fois cette habile roulade qu'il m'avait enseigné, mon père s'approcha de moi d'un pas léger, presque imperceptible, et posa sa main sur mon épaule.

« Je suis fier de toi, fils. Tu progresses bien et tu as le pied agile. Ce que tu apprends là te sera utile, lorsque nous ne seront plus là, ta mère et moi. »

Voyant que je ne faisais pas mine de répondre, il poursuivit:

« Tu es le digne fils dont j'ai toujours rêvé. Tu n'as que cinq ans et tu es plus débrouillard que bien des hommes de notre royaume. Ce n'est pourtant pas suffisant. Tu es discret et habile. Tu tromperais bien des hommes mais pas tous. il te faut en apprendre davantage, si tu veux survivre dans notre monde. .. Il te faut parfaire cette maîtrise, comprends-tu?
-Oui père, dis-je bêtement ,étant habitué à ne plus discuter avec lui. Ses dernières paroles, posées comme des questions n'en étaient pourtant pas.
-Allons manger. Je t'expliquerais demain ce que j'attends de toi. »

Nous nous dirigeâmes vers notre chaumine ou ma mère s'impatientait devant la porte. Nous nous assîmes à la table tandis que père coupait le pain et me tendait la plus grosse tranche, et que mère servait le bouillon. Après qu'elle m'eut donnée mon assiette, elle nous fixa à tour de rôle mon père et moi. Au contraire de mon père, il était facile de décrypter les expressions du visage de ma mère. Elle semblait en colère contre mon père, lui reprochant sans doute de me faire travailler tant, alors même que je n'avais que cinq ans. L'atmosphère était pesante, mon père, comme bien souvent, contournait les difficultés par l'indifférence, ce qui avait le don d'agacer ma mère. Elle éclata de rire lorsqu'elle vit que je la dévisageais, pensif. L'atmosphère se détendit aussitôt. Même mon père sourit. Elle s'approcha de moi, et du coin de son tablier nettoya les traces de terres restées sur mon visage. Nous ne parlâmes guère et nous quittâmes la table une fois nos assiettes vides.

Après un dernier tour par l'étable pour vérifier que tout était normal, nous nous couchâmes, moi le premier, sur ma paillasse de paille à l'autre bout de la pièce, juste à côté de la cheminée ou brulait faiblement un feu. Mon père s'approcha de moi, tandis que ma mère s'asseyait sur mon lit, prête a me raconter l'histoire que je souhaitais. Il me susurra:

« Dors bien, fils. Il te faudra toutes tes forces, demain. Profite du monde des rêves et des cauchemars, c'est le seul où tu as le droit à une seconde chance.
-Quelle histoire veux tu que je te conte, ce soir, Jehan? Me demanda ma mère.
-Mère, j'adorerais entendre l'histoire de Mithridate, le roi fou... »

Ma mère commença alors son récit, employant toujours les mêmes mots, comme à chaque fois qu'elle me racontais l'histoire. Je ne sais pourquoi mais cette histoire à toujours compté parmi mes préférées. Ce roi craignait par dessus tout la mort. Il avait eu l'idée, afin de survivre à l'empoisonnement, pratique très courante à l'époque, de s'inoculer chaque jours une petite dose de poison, afin d'y habituer son organisme et donc, de lui permettre de se défendre contre les potions néfastes. Je ne sais pas si cela a réussi... L'histoire de ma mère s'arrêtait avant... Ses mots berçaient mon esprit, je sombrais dans un délicieux sommeil.

Plus tard dans la nuit, j'émergeai lentement de ombres soporifiques au son des chuchotements agités de mes parents... Il devait être très tard, ou très tôt... Mon père criait à voix basse:

« Pourquoi lui racontes-tu ces calembredaines? Notre fils ne réussira pas sa vie en ayant l'esprit saturé de sottises comme les histoires sur ce roi, Mithridate. Te rends-tu compte que tu tentes de l'endormir avec des histoires construite sur de funestes légendes?
-C'est un enfant! Tu sembles l'oublier parfois. Il aime ces histoires, il en a besoin!Je ne vois d'ailleurs pas ce que tu reproches à cette histoire alors que tu l'obliges sans cesse à effectuer ces gestuelles stupides, dans l'espoir qu'il y prenne goût. Je ne le laisserai pas s'aventurer sur le même chemin que toi!
-Il n'est pas qu'un seul chemin pour se rendre ou je vais. Laisse le aller vers son destin, Enimia.
-Son destin? Nul ne devrait être contraint de suivre la route qu'on lui à tracée. Tu lui voles son enfance et ce n'est pas assez? Tu veux maintenant lui voler sa vie? Tu sais aussi bien que moi qu'à cinq ans, il ne pourra pas faire ce que tu attends de lui. Tu le conduis à la mort, je ne peux te laisser faire! »

Mon père semblait peiner à contenir sa colère. Il gifla avec force,d'un revers de la main le visage de ma mère, lui arrachant des larmes. Je refusais d'ouvrir les yeux. Je ne voulais pas que mon père sache que j'avais surpris leur conversation.

« Il suffit Enimia! Souffla-t-il d'une voix menaçante. » La même que lorsqu'il tentait de m'apeurer.
« Je sais ce qui est bon pour notre fils. Il doit être préparé à l'inévitable. »

De mes yeux à demi ouverts, je vis mon père tourner les talons, et ma mère essuyer du bout de sa manche les larmes, coulant le long de ses joues. Elle tourna brusquement son regard vers moi, essuya ses yeux, et vint prés de mon lit en affichant un sourire des plus convaincants.

« Tu es prêt pour ce qui t'attend, fils de la nuit? » me murmura-t-elle d'une voix tremblante où transperçait une inquiétude évidente. Elle fit de son mieux pour rendre sa voix douce, comme à son habitude.
« Ton père s'emporte parfois, mais il sait ce qui est bon pour toi. Il t'aime, tu le sais. Nul ne compte plus que toi, à nos yeux. Soit prudent. » De sa main froide elle frôla ma joue avec douceur, se leva et quitta la pièce, sans un regard.


Je me levai rapidement, me vêtis proprement, préparai un sac ou j'y glissai de la nourriture, un sachet d'écorce de saule, deux de mes cailloux, celui en forme de grenouille, et l'autre en forme de poisson; mes deux compagnons les plus fidèles, des vêtements propres, et tant d'autres choses encore... Je retrouvai mon père à l'étable, ou il regardait oisivement ma mère traire les vaches. Il afficha un visage impassible à mon approche.

« Es-tu prêt mon fils, à être confronté au dédale qui te mènera à ton destin? »
Voyant que je ne comptais pas répondre, il poursuivit:
« Tu vas aller dans la forêt, à deux lieues d'ici. Tu devras me ramener un gibier adulte, quel qu'il soit, que tu auras égorgé. Tu n'as jamais tué, mon fils. Mais c'est le seul moyen de perfectionner ton aptitude à te dissimuler. Je veux que tu te fondes dans la végétation, que tu ne fasses qu'un avec la puissante forêt. Soit le prédateur, fils, et tu vaincras. »

Un long silence s'installa. Je ne parvenais toujours pas à réaliser ce qu'il me demandait. Tuer. Mon père voulait que je tue un animal à cinq ans. A cet âge, comme tous les enfants du royaume, j'aurais d m'émerveiller devant leur beauté, m'émerveiller devant leur liberté... Je n'en avais pas le droit. Mon père plongea ses yeux d'un bleu profond et pénétrant dans les miens, il inspira, comme pour se donner du courage et repris:

« Tu n'emporteras qu'une dague avec toi. Pose ce sac, je rangerais tes affaires. Surtout, soit prudent, fils. La forêt réserve bien des surprises qui peuvent s'avérer mortelles aux imprudents. Ne mange pas n'importe quel fruit, tous ne seront pas comestibles.
Tu ne dois pas revenir avant d'avoir mené cette tâche à bien. S'il le faut, ne reviens jamais.
»

Mon cœur battait violemment dans ma poitrine, on aurait pu l'entendre des lieues à la ronde. Le monde s'ouvrait au dessous de moi, me faisant glisser dans le long tunnel de l'impuissance. J'avais cinq ans, je n'étais qu'un enfant apeuré et malheureux.
Je courus rapidement jusqu'à ma chaumine, lâchant mon sac et laissant mon père seul dans l'étable. J'espérais retrouver ma mère, qui avait quitté l'étable sans que je m'en aperçoive, et en elle une alliée. Elle n'y était pas... Nulle personne pour me réconforter et me bercer tendrement contre sa poitrine, en me susurrant des gentillesses, tandis que mes larmes d'enfant se seraient écoulées lentement sur mes joues rosies.

Mon père m'attendait au dehors, toujours impassible. Je m'approchai lentement vers lui, le regard baissé.

« Je t'en pris, Jehan, reprends toi. Il est vain de pleurer ainsi. Montre que tu es un homme, soit le digne fils de ton père. Va, et fais ma fierté.. »

Sur ces paroles dénuées de la moindre tendresse, je me mis en chemin, le cœur serré. Jamais je n'ai parlé de ce qui s'est réellement passé dans cette forêt. Je ne penses pas le faire un jour.
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Le voile de la nuit
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